Nouvelles de Mars !

Bonjour à vous!

Voici déjà le printemps qui pointe le bout de son nez! 😉

Le travail à l’atelier suit son cours! Voici quelques images pour vous en faire profiter … et une toute nouvelle série de gravures inspirées de rêves commence à prendre corps…

Par ailleurs, la première projection de mon film “les eaux profondes” aura lieu à Huelgoat le 26 Mars à 20h15 en avant-première… ! 🙂

Les inscriptions du film aux festivals de cinéma se poursuivent,… à suivre!

Et puis en Mai il y aura la participation de notre atelier à la fête de l’Estampe! :

A l’occasion de la fête de l’Estampe (dimanche 26 Mai), la maison Quesseveur, regroupant 3 ateliers d’artistes (Valérie Guillet, Myriam Martinez et Alice Heit), ouvrira ses portes à partir de 10h pour des visites, avec une exposition-vente des oeuvres des artistes.


A partir de 14h jusqu’à 17h, Valérie Guillet et Alice Heit vous proposeront un atelier d’initiation à la gravure sur Tetrapack, sur le thème des rêves. Emmenez votre carnet de rêves, ou prenez les notes d’un rêve qui vous a marqué! Atelier à Prix libre et conscient. Inscriptions par mail : filrouge(arobase)mailoo(point)org

le piano de l’atelier…

En plus de tout cela, il vous est toujours possible de venir visiter l’atelier sur RDV, toute l’année. mes gravures y sont disponibles à la vente. Pour prendre RDV vous pouvez me contacter par mail : filrouge (arobase) mailoo (point) org. A bientôt!

Beau printemps!

Alice

“Les eaux profondes” sur Médiapart

J’ai eu envie de vous partager l’article au sujet des “eaux profondes”, paru dans Mediapart hier.

Un article signé Cédric Lépine. Bonne lecture!

(Vous pouvez aussi cliquer ici pour lire l’article directement sur le site de Mediapart)

“Les Eaux profondes” un film d’Alice Heit

L’origine de la vie sur Terre est aquatique et le lien à cet élément fondamental est sans cesse rappelé à l’être humain dans sa plus profonde intimité. Puisqu’il y a cette adéquation forte entre l’eau et la vie, quoi de plus naturel chez la détentrice du pouvoir de concevoir la vie de faire émerger la fontaine de jouvence ?

"Les Eaux profondes" d'Alice Heit © Alice Heit “Les Eaux profondes” d’Alice Heit © Alice Heit

Le cinéma recèle de fantastiques expériences lorsque l’on ose sortir des chantiers battus de la production classique de faire et de réaliser des films. Fraîchement sorti des eaux de sa conception, Les Eaux profondes est un documentaire expérimental, un essai et avant toute chose une œuvre de cinéma. Alice Heit, réalisatrice de ce moyen métrage, mène une patiente investigation sur un phénomène proprement féminin encore peu audible et que certains associent à une identité spécifique : la femme fontaine. Cette recherche la conduit à recueillir les témoignages de nombreuses femmes, qui deviennent alors les conteuses d’une histoire qui relie chacun de nous à la nuit des temps. Du singulier à l’universel, l’art du récit se tisse ici patiemment, comme les fils d’une longue tapisserie contenant un bout d’histoire de l’humanité. Et peu à peu nous découvrons le tissage qui prend forme sous nos yeux : une invitation à revisiter le plaisir féminin sous un nouvel angle.

L’aptitude à libérer des eaux au moment du plaisir sexuel n’est plus ici une rareté singulière mais une capacité que possède chaque corps de femme. On la retrouve de manière sous-jacente, dans la représentation des divinités, sources de fertilité dans les civilisations anciennes où le féminin était respecté et vénéré…

Mais le parcours est loin d’être sans difficultés, comme l’exprime bien en voix off une femme témoignant au micro d’Alice Heit, car chaque individu est relié à l’histoire transgénérationnelle d’une lignée de femmes violées, et aucune lignée n’est indemne de l’ordre patriarcal du monde dans lequel nous baignons. Cependant, chaque individu est également en mesure de guérir de ses blessures… et s’ouvre alors un chemin de réconciliation de la femme avec elle-même, corps et âme…

"Les Eaux profondes" d'Alice Heit © Alice Heit “Les Eaux profondes” d’Alice Heit © Alice Heit

Les Eaux profondes d’Alice Heit est aussi une invitation concrète : celle faite aux femmes de connaître intimement leur corps pour mieux se reconnecter à lui, et par là-même, à leur source intérieure.

Cette démarche d'”empowerment” au féminin, trouve aussi son reflet dans le choix fait par la cinéaste, d’une réappropriation des moyens de production à tous les niveaux de la réalisation du film, tourné en Super8, développé à la main, autofinancé (financement participatif)… tout en intégrant une dimension collective, invitant de nombreuses femmes à expérimenter, à s’exprimer, à trouver du plaisir à faire et à être, au sein de cet espace.

Le Super8 permet de donner naissance à une image sur le support hypersensible de la pellicule, granuleuse, vibrante, se rapprochant de l’aspect tactile de la peau… La nudité des corps et encore moins leur diversité féminine n’ont plus rien de tabou. La cinéaste les filme avec complicité et sororité. Par petites touches, nous faisons l’expérience d’une sérénité intérieure, intime, au temps présent.

"Les Eaux profondes" d'Alice Heit © Alice Heit “Les Eaux profondes” d’Alice Heit © Alice Heit

Alice Heit renoue ainsi avec toute une histoire de l’indépendance au cinéma qui a pris la forme de l’expérimental avec des personnalités comme celles de Germaine Dulac et Maya Deren, ou encore plus récemment Marie Losier. Elle explore toutes les dimensions que le cinéma artisanal lui laisse à portée de main pour créer en connexion étroite avec les éléments qu’elle convoque, comme les corps filmés, qui parlent d’eux-mêmes.

L’animation en stop motion dans Les Eaux profondes convoque, elle aussi, la joie de l’expérience des corps féminins en dehors des tabous puritains, pour révéler leur magie intérieure… Alice Heit fait revivre des déesses antiques après les avoir sculptées et nourries de ses réflexions. La bande-son leur insuffle la vie. Dès lors, l’association de ses représentations divines avec le corps des femmes contemporaines filmées en Super8 réactualise la force intrinsèque et multiséculaire du féminin.

En 1866, Gustave Courbet peignait L’Origine du monde. En 2019, Alice Heit revisite le thème, avec une analyse inédite de la beauté du pouvoir féminin, d’offrir la vie tout autant que le plaisir de la vie, de la même manière que ce que représente l’eau, source de vie et de plaisir.

Alice Heit sur le tournage des "Eaux profondes" © Laurence Mermet Alice Heit sur le tournage des “Eaux profondes” © Laurence Mermet

Les Eaux profondes
d’Alice Heit
53 minutes. France, 2019.
Couleur
Langue originale : française

Avec : Emmanuelle Duchesne, Marie Foulatier, Virginie Brouwers, Muriel Gasnier, Ambre Murard, Jessica Mersch, Éléonore Pichon, Maylis Diot, Enora Rouillé, Lucie Rivoalen, Laurence Mermet, Alisson Alexander, Gabrielle, Véronique, Oriane Germser, Juliette, Pierre Tharrault, Marie Franken, Émilie Lejeune, Blandine Legeard, Soline Désiré, Violaine, Hélène (…)

Témoignages de : Ashley Molco Castello, Laurence Bourgaud, Mélo, Élise, Misungui Bordelle, Andrea de Clerck, Sylvie Verchère Merle, Georgia, Solveig, Aliché, Sophie, Alice Heit, Emmanuelle Duchesne, Muriel Gasnier, Marie Foulatier, Juliette (…)

Scénario, montage, son, production : Alice Heit

Chants : Jessica Mersch, Léone Dethiers, Émilie Lejeune, Alice Heit (…)

Piano et hang : Alice Heit

Tournage images : Alice Heit (avec la participation de Colas Ricard)

Développement pellicules : Alice Heit

Étalonnage images : Yannis Davidas

Mixage son : Stéphane Larrat

Numérisation : 8 numérique Noiseau

“Rouge” projeté à Paris le 5 Octobre 2018.

Cher-e-s ami-e-s, si vous habitez Paris ou non loin, mon film “ROUGE” sera projeté à Paris le 5 Octobre 2018, à l’occasion des 20 ans du  Festival des cinémas différents de Paris, à la séance spéciale focus#3 qui débutera à 18h. Je me réjouis beaucoup que mon film soit projeté à cette occasion! Vous viendrez?

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ROUGE alice heit 2

● Focus : “Déchets, rebuts, hors de notre vue !” ●

●Une séance à la croisée des arts plastiques de la performance, de l’art vidéo, du cinéma expérimental, du documentaire, du film d’artiste, du journal filmé. Des œuvres majeures, des classiques du cinéma, des premiers films, des films (perles) rares.

À partir des années 1950, après les décombres de la guerre, face aux mutations de la société industrielle qui produit et rejette en masse les objets du quotidien, de nombreux artistes réalisent des œuvres qui questionnent ce cycle vertigineux.●

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rouge alice heit

Seance Focus#3, de 18h à 20h à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts
14 rue Bonaparte (Paris 6e)
Entrée libre


“Rouge” est un film réalisé par Alice Heit en Février 2012. Premier film solo. Récit d’un bouleversement intérieur qui conduit jusqu’à l’intérieur du corps. Le corps n’est pas un lieu séparé du monde, et ici, s’y condensent avec violence certaines des questions redoutables qui se posent aux humains d’aujourd’hui.

Ce film fait partie de la sélection « expériences du regard » aux états généraux du film documentaire de Lussas en 2012.
This film has been produced by Alice Heit, february 2013. This is her first solo film.
Story of an interior upheaval leading inside the body. The body is not a site separate from the world, and at this point violently focus some of the redoubtable questions facing humans today.
« Rouge » belongs ton the « experience du regard » selection during the « etats generaux du film documentaire » in Lussas, France, 2012.

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Voici le programme complet de la séance :

☞ STOCK EXCHANGE TRANSPLANT, Douglas Collins (États-Unis, 1969, 16mm numérisé, 15′)

☞ L’HOMME QUI TOUSSE, Christian Boltanski (France, 1969, 16mm, 3’)

☞ L’HOMME QUI LECHE, Christian Boltanski (France, 1969, 16mm, 2’30)

☞ RESURRECTION, Daniel Spoerri et Tony Morgan(Suisse, 1968-69, 16mm, 9′)

☞ MOTHLIGHT, Stan Brakhage (États-Unis, 1963, 16mm, 4′)

☞ VAGUE BAIGNOIRE, François Gagelin (France, 2015, numérique, 2′)

☞ ROUGE, Alice Heit (France, 2012, Super 8 numérisé, 14′)

☞ EXCAVATION, Avi Dabach (Israël, 2013, numérique, 6′)

☞ L’ILE AUX FLEURS, Jorge Furtado (Brésil, 1989, 35mm numérisé, 13′)

☞ SMASHING, Jimmie Durham (États-Unis, 2004, numérique,extrait)

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Programmé et présenté par Gérard Cairaschi (CJC)

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➸ Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts
14 rue Bonaparte (Paris 6e)
Entrée libre

➸ lien vers l’évènement facebook : https://www.facebook.com/events/1006953366158572/

le collectif jeune cinéma, festival des cinémas différents et expérimentaux 2018

rouge--alice-heit

 

Tournage “les eaux profondes”

Vous n’avez pas eu beaucoup de mes nouvelles cet été…qui s’est avéré très chargé et intense pour moi !

Voilà quelques années que je construis patiemment mon nouveau film “les eaux profondes”…

” Plongeon dans les continents mystérieux du plaisir féminin, LES EAUX PROFONDES s’interroge autour de ces « fontaines », qui jaillissent parfois au moment du plaisir sexuel des femmes. Le phénomène reste très méconnu, y compris des femmes elles-mêmes…

Coupées de nos corps et de nos désirs par des siècles d’oppression patriarcale, le continent du plaisir féminin reste encore souvent terra incognita.

LES EAUX PROFONDES ouvre un de ces espaces rares et précieux, où la parole se libère et se partage…

Nous y voyageons, dans un imaginaire “en rhizomes”, s’autorisant l’exploration, le jeu, et se nourrissant d’une aspiration profonde à réhabiliter une sexualité féminine riche, joyeuse, et qui retrouve le chemin de ses profondeurs.”

Alice Heit

Au mois d’Octobre aura lieu ma dernière semaine de résidence Post-production au Light Cone à Paris.

https://lightcone.org/fr/news-459-les-eaux-profondes-de-alice-heit

Le tournage touche à sa fin… Ainsi que le développement des pellicules (que je développe moi même).

J’entame prochainement la numérisation des pellicules et le montage…

Un grand merci à toutes les personnes qui m’ont soutenues en faisant suivre et en participant à mon appel à dons du mois d’Aout ! vous m’avez permis d’acheter les dernières pellicules qui manquaient au tournage!